Les enfants de la rue

La Tunisie a signé en 1991 la Convention des Nations Unies de Protection de l'Enfant. Quatre ans après, plus précisément le 9 novembre 1995, un Code de la Protection de l'Enfant a été promulgué.


Objectif : garantir les droits fondamentaux des enfants et les protéger contre toutes les formes de dangers et de risques. En dépit des mesures et réglementations, le phénomène des enfants des rues commence à s'enraciner dans la société tunisienne. On voit de plus en plus d'enfants qui mendient de manière indirecte dans les stations de métro, la gare et même les espaces de loisirs et les cafés. Il s'agit bien là d'une des formes des enfants des rues. Phénomène de société ? Et phénomène d'autant plus paradoxal que les équilibres sociaux de la Tunisie sont jugés « bons » Et alors comment ? Pourquoi ?

Mohamed Aziz âgé de trois ans et son frère cadet Marouane âgé d'un an et demi, deux bébés qui se retrouvent quotidiennement dans la rue malgré eux. Contrairement aux autres enfants qui se réveillent le matin pour se diriger vers la garderie ou la crèche, ces deux frères se sont habitués à leur deuxième milieu, les rues du centre ville. En effet, insoucieuse des dangers que sa progéniture court, la jeune mère se pointe de bonne heure devant une pharmacie du coin pour mendier. Sa tâche commence à partir de 10 heures du matin et se poursuit jusqu'à la fin de l'après-midi. Il s'agit dit-elle « de sa seule source de revenu depuis son jeune âge ». Car elle est elle-même issue d'un milieu social démuni. « Mes parents sont divorcés depuis longtemps. Nous nous sommes ainsi retrouvés dans la rue sans soutien matériel ni moral », affirme-t-elle. La mère ne s'absente que très rarement. Sauf pour cas de force majeure. Elle n'est jamais dissuadée par les mauvaises conditions climatiques, la canicule ou le froid. « Je n'ai pas d'autres choix que de faire endurer à mes enfants ces conditions de vie », ajoute-t-elle.

Les enfants des rues ou ceux qui mendient de manière directe ou indirecte, on les voit souvent dans les stations de métro plus particulièrement lors des vacances scolaires. Faute de moyens, ces derniers se retrouvent obligés de vendre des confiseries et des papiers-serviettes à bas prix. Les tarifs ne dépassent pas les 100 millimes chez ces jeunes « commerçants ». Par ailleurs, d'autres choisissent la gare comme lieu et source de revenu. Ils proposent des petits livres du Coran à 500 millimes seulement. Pour multiplier les chances de gain, ils supplient très souvent les voyageurs...

Dossier réalisé par Sana FARHAT
Source : http://www.planet.tn/fpresse.php?artId=295183

1 commentaire:

nesss a dit…

franchement j'étais surprise par votre message. pas par le contenu mais simplement par le fait d'en parler.on vois tous ces enfants de la rue tout les jours et personne ne fait quoi que ce soit pour les aider et je trouve ca dommage enfin choquant.ces cas sociaux ont besoin d'une aide d'urgence.
merci